Un plan urbanistique pour Sprimont en 2024

Publié le 2 octobre 2021
Rédigé par 
lycoopsje

Depuis quelques mois, nous nous lançons dans des réflexions thématiques pour permettre au plus grand nombre d’habitant·e·s de la Commune de Sprimont d’avoir les plus grand bien-être et bien-vivre. En pratique, ces réflexions sont tournées vers l’action concrète.

Il y a deux semaines a eu lieu notre première réunion sur un thème qui nous est cher : la planification urbanistique.

Une d nos premières conclusions est que la gestion de notre espace publique doit être proactive. Pour ça, la première étape, c’est planifier sur le long terme. Quel est le cap ? À quoi ressemblera notre commune dans 20 ans ? Dans 50 ans ?

Avoir un plan directeur pour l’avenir

Armé·e·s d’un plan directeur, il faut ensuite prendre en main notre relation avec les différentes institutions concernées. Devons-nous, au niveau communal, être l’acteur mineur qui réagit aux opportunités, ou au contraire devenir la cheville ouvrière qui est force de proposition de projets auprès de partenaires et contribue à se créer ses propres opportunités ?

« Plus facile à dire qu’à faire ? »

Certainement ! Mais certainement pas une raison suffisante pour renoncer !

« Un plan directeur c’est bien beau, mais comment le mettre en place ? Et comment se mettre d’accord sur ce que sera Sprimont demain ? »

Bonne question ! Notre avis, c’est que ce n’est qu’au travers d’une large consultation citoyenne, d’essais et d’erreurs, avec la revue de certaines priorités, qu l’on pourra formaliser et développer cette vision. C’est ambitieux, mais ce nécessaire : le changement arrivera, qu’on le veuille ou pas. C’est en étant acteur de ce changement qu’on peut obtenir le meilleur résultat pour nos citoyens, pour nos villages !

La planification urbanistique, c’est définir l’espace dans lequel on vit et l’organiser pour le plus grand bien. Ça veut dire routes, rues, parcs, bâtiments publics… mais aussi indiquer ce que l’on accepte, ce que l’on cherche comme type d’activités et à quels endroits.

Des espaces de coworking publics

Dans 20 ans, notre Commune de Sprimont et ses villages doivent être aménagés pour une vie active dans un monde où le télétravail se développe de plus en plus.

Notre première idée-clé est de développer des espaces dans nos villages pour permettre le télétravail, dans des espaces de coworking publics, gérés par la commune.

Imaginez… Selon les villages, un espace de 5 à 20 places avec tout ce qu’il faut pour passer sa journée de travail au mieux : une bonne connexion internet, des bulles téléphoniques, et un espace calme où s’installer pour travailler.

Étudiant·e·s, indépendant·e·s ou employé·e·s, un endroit tout proche de chez vous pour votre télé-présence, sans les inconvénients (besoin de place, besoin de calme) de le faire à domicile !

Loués à l’heure ou à la journée, pour une somme modique, ces espaces n’ont pas besoin d’être des gouffres financiers pour la commune, bien au contraire.

La planification urbanistique, c’est aussi définir l’espace dans lequel on vit et l’organiser pour le plus grand bien. Ça veut dire le bien de tous les usagers de notre Commune de Sprimont : jeunes, moins jeunes, étudiants, travailleurs, familles, personnes isolées, PMR…

Alors la question, c’est : est-ce qu’il y a suffisamment de lieux publics aménagés pour les différents publics ?

Des espaces de rencontre dans nos villages

Notre deuxième idée-clé est d’aménager des espaces dans nos villages pour permettre aux différents publics de se croiser, d’échanger, d’y trouver quelque chose d’utile.

Selon les villages, il peut s’agir de places ou de terrains avec un minimum de mobilier urbain et de services mis à disposition par les autorités communales. Un endroit où implanter de petites infrastructures sportives, des endroits de rencontre et d’échange en plein air, d’expositions publiques ou d’évènements privés. Un endroit qui peut servir de point de rendez-vous pour les commerces ambulants ou les associations sportives, culturelles, de quartier…

En bref, un aménagement qui ne se limite pas à un peu de bitume, des bancs et des poubelles: barbecues, infrastructures sportives de plein air, espaces de réunion, espaces verts, potagers partagés, plaines de jeux… Au mieux, des structures et des modules modulables comme ceux proposés par le collectif hennuyer REanime peuvent couvrir plusieurs types d’usages, selon les besoins, les envies…

En résumé, encourager les usagers à reprendre possession des lieux publics, c’est employer un aménagement urbain qui leur ressemble, qui réponde à leurs besoins. Il est nécessaire de consulter, co-construire avec les habitant·e·s des différents villages.

Un plan urbanistique pour des routes plus sures

La planification urbanistique, c’est finalement prévoir et aménager l’espace pour que chacun·e puisse profiter au mieux des espaces publics et respecter au mieux les règlements et obligations qui font de ces espaces des lieux de paix sociale.

Et des règlements à respecter, qui sont particulièrement importants pour notre sécurité, notre santé et pour notre tranquillité d’esprit quand nos proches sont sur la voie publique, il y’en a sur nos routes. Les limitations de vitesse, en particulier, sont rarement scrupuleusement respectées, alors qu’elles contribuent au bien-vivre dans nos villages.

Quand on y réflechit, on a tou·t·e·s tendance à suivre le rythme du trafic… et quand il n’y en a pas, à suivre notre propre rythme, pris par nos pensées et notre routine. Les limitations de vitesse, on ne les voit pas toujours. Mais comment lutter contre ça ? Comment faire prendre conscience des limitations de vitesse aux distrait·e·s, aux inattentif·ve·s que nous sommes tou·t·e·s parfois ?

Notre troisième idée-clé est de mettre en place plus de marquages au sol et d’aménager des repères physiques, bien visibles, aux entrées de villages, aux entrées de zones 30, etc.

Selon les localisations et selon les usages, cela peut constituer en un simple marquage au sol – comme chez nos voisins Néerlandais – ou en quelque chose de plus imposant : un rétrécissement de chaussée, une arche indiquant l’entrée dans le village, etc. En bref, un aménagement qui permette de faire rentrer dans l’esprit de l’usager de la route qu’il « passe une frontière ».

De nombreux endroits pourraient en bénéficier : la zone 30 dans la rue du Centre de Sprimont, l’entrée dans l’agglomération au Hornay, les entrées des villages qui donnent sur une zone 70 ou 90 km/h…

Ainsi nous pourrions :

  • Rendre la vie dans nos villages qui subissent un trafic routier intense plus apaisée,
  • Mieux protéger les usagers faibles de la route
  • Réduire pour les conducteurs les chances d’accident ou… de contravention
  • Apporter plus de sécurité dans l’espace public

À noter que cette idée se combine particulièrement bien à d’autres bonnes idées, comme celles de « ville 30 » proposée par le GRACQ : https://www.gracq.org/…/default/files/dossier_ville30.pdf